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Fertilisation azotée des blés L’atout ammonitrates

L'ammonitrate dispose de nombreux atouts par rapport aux autres formes d'azote. (©Yara)

La fertilisation azotée recouvre une dimension économique, tant au niveau des coûts de production que de la valorisation de la récolte, mais aussi environnementale. Le recours aux ammonitrates permet de mieux tirer son épingle du jeu.

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L'ammonitrate dispose de nombreux atouts par rapport aux autres formes d'azote. (©Yara)

Et si le dernier apport d’azote était au cœur de la stratégie d’augmentation de la teneur en protéines ? Celui-ci est d’autant plus important qu’il intervient à un moment clé de la culture : celui du transfert de l’azote de la partie proche de l’épi vers le grain. Le dernier apport doit donc être l’objet d’une attention particulière de la part des agriculteurs. Ce constat, Véronique Richon, agricultrice dans la Marne, l’a déjà fait et a adapté ses pratiques en conséquence : « L’ammonitrate au troisième apport est plus efficace que la solution azotée, avec un gain moyen de 0,5 point de protéines pour la même dose d’azote. » Elle a ainsi atteint une moyenne de 11,5 % de protéines sur les cinq dernières années. Si l’agricultrice se détourne des pratiques habituelles de sa région plutôt orientées vers la solution azotée, elle ne regrette en rien sa décision d’opter pour l’ammonitrate en dernier apport. « Selon les conditions météo (soleil, rosée) au moment de l’épandage, la solution azotée pouvait en plus entraîner des brûlures sur les feuilles. »

Moins de perte par volatilisation grâce aux ammonitrates

L’une des menaces identifiées par les agriculteurs, au moment des épandages d’azote, est la volatilisation ammoniacale. Si le type de sol et les conditions climatiques ont une responsabilité importante dans les pertes qu’elle peut générer, il faut également s’intéresser de près à la forme d’azote utilisée. Les ammonitrates se révèlent en effet de précieux alliés face à ce risque et constituent un puissant levier d’optimisation. Philippe Justine, exploitant agricole dans l’Aisne, témoigne : « Je réserve 40 à 50 u/ha pour le dernier apport. Le premier est réalisé au stage tallage avec 40 à 50 u/ha d’ammonitrate 33,5 et le second à épi 1 cm avec 80 à 100 u/ha de solution azotée. Pour le troisième, contrairement aux autres producteurs de la région, j’ai opté depuis longtemps pour l’ammonitrate 33,5. L’intervention avec mon épandeur est plus précise qu’avec le pulvérisateur. Et il y a moins de risque de volatilisation. »

Les pertes d’azote par volatilisation ammoniacale sont en effet moins importantes avec l’ammonitrate qu’avec l’urée et la solution azotée qui, pour un même objectif de rendement et de protéines, nécessitent souvent d’augmenter la dose pour tenter de les compenser. Des essais fertilisation en trois apports (1er = 60 N, 2e = 65 N, 3e = 85 N) menés en Allemagne sur blé tendre ont montré des écarts importants entre formes sur le seul dernier apport. Avec l’ammonitrate, le rendement obtenu était de 69,8 q/ha, contre 67,3 q/ha avec l’urée alors que la teneur en protéines atteignait 12,6 % de matière sèche avec l’ammonitrate, contre 12 % avec l’urée.

La synthèse de 122 essais Yara-Arvalis sur blé d’hiver (1987 à 2004) montre qu’à la dose bilan moyenne de 183 kg N/ha, on obtient un gain de 0,8 % de protéines et 2,4 à 4 q/ha de rendement avec l’ammonitrate comparé à la solution azotée alors que même le surdosage en solution ne permet jamais de compenser l’écart en protéines.

Pour en savoir plus sur la fertilisation du blé, contactez les experts Yara pour échanger.

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